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Une étude révèle que la consommation de cannabis et de tabac peut altérer la « molécule du bonheur » dans le cerveau

L’imagerie TEP montre pour la première fois une altération de la chimie cérébrale chez les humains faisant usage des deux substances et pourrait ouvrir la voie à la mise au point de médicaments pour le traitement des troubles liés à la consommation cannabis
Four people stand around a PET scanner
Image par The Neuro (From left: Pablo Rusjan; Rachel Rabin, Romina Mizrahi, Joseph Farrugia).
±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 21 October 2025

Selon une nouvelle étude menée au Centre de recherche Douglas par une équipe de recherche de l’Université 9IÖÆ×÷³§Ãâ·Ñ, les personnes qui consomment à la fois du cannabis et du tabac présentent des changements cérébraux caractéristiques par rapport à celles qui consomment uniquement du cannabis.

pourrait aider les chercheurs à expliquer pourquoi les personnes qui consomment à la fois du cannabis et du tabac font souvent état de symptômes de dépression et d’anxiété plus importants, et pourquoi il leur est plus difficile d’arrêter le cannabis que les personnes qui ne consomment que du cannabis.

« C’est la première fois qu’on constate, chez l’humain, un mécanisme moléculaire qui pourrait expliquer pourquoi les personnes qui consomment à la fois du cannabis et du tabac ont un bilan de santé moins bon », indique Rachel Rabin, auteure principale, professeure agrégée au Département de psychiatrie de l’Université 9IÖÆ×÷³§Ãâ·Ñ et chercheuse au Centre Douglas.

« La découverte de ce mécanisme est une étape importante vers la détermination de cibles pour de futurs médicaments destinés à traiter les troubles liés à l’usage de cannabis, en particulier chez les personnes qui consomment également du tabac. À l’heure actuelle, les seuls traitements disponibles sont des thérapies comportementales telles que le counseling », précise-t-elle.

Au Canada, environ une personne sur vingt ayant consommé du cannabis au cours de la dernière année est . Ce chiffre est d’une personne sur trois parmi les personnes qui en fument plus fréquemment.

Alors que le taux de tabagisme est généralement en baisse, la plupart des personnes qui consomment du cannabis fument également du tabac, notent les chercheurs. La professeure Rabin précise que jusqu’ici, la plupart des chercheurs ont étudié la consommation de cannabis et de tabac séparément. La présente étude préliminaire commence à combler les lacunes des précédentes études.

Altération de la « molécule du bonheur » dans le cerveau

Les images cérébrales TEP ont révélé que les personnes qui consommaient à la fois du tabac et du cannabis présentaient des niveaux plus élevés de FAAH que celles qui ne fumaient que du cannabis. La FAAH est l’enzyme qui décompose l’anandamide, molécule naturelle parfois appelée « molécule du bonheur » en raison de son rôle dans la régulation de l’humeur et du stress. Plus il y a de FAAH, moins il y a d’anandamide. Il s’agit d’un phénomène précédemment associé à l’anxiété, à la dépression et à la rechute après une tentative d’arrêt du cannabis.

Les chercheuses et chercheurs ont analysé les données d’imagerie cérébrale de 13 jeunes adultes. Huit d’entre eux ne fumaient que du cannabis, tandis que cinq fumaient également des cigarettes quotidiennement. Les consommateurs de cannabis fumaient en moyenne un peu plus d’un gramme par jour, tandis que la consommation de cigarettes variait entre une et douze cigarettes par jour.

Comme les données avaient été collectées pour une autre étude, la recherche n’incluait pas de groupe de personnes ne consommant que du tabac. Il est donc possible que le tabac seul ait causé cette altération. Cependant, pour les chercheurs, les résultats laissent entendre que d’autres facteurs sont en jeu.

« Ce qui nous a surpris, c’est la puissance de l’effet et la différence entre les personnes qui ne consommaient que du cannabis et celles qui faisaient usage de tabac et de cannabis », admet Romina Mizrahi, coautrice, professeure de psychiatrie et directrice du Centre de recherche sur le cannabis de l’Université 9IÖÆ×÷³§Ãâ·Ñ.

L’équipe de recherche recrute actuellement des personnes qui fument des cigarettes et d’autres qui vapotent de la nicotine pour une nouvelle étude dans laquelle ils chercheront à déterminer si les mêmes changements cérébraux se produisent sans cannabis.

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L’article « », par Rachel Rabin, Joseph Farrugia, Ranjini Garani et Romina Mizrahi, a été publié dans Drug and Alcohol Dependence Reports.

³¢â€™Ã©t³Ü»å±ð a été financée par le National Institute of Mental Health.

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