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De nouvelles données remettent en question notre compréhension de la maladie de Parkinson 

Des résultats précliniques montrent que les mouvements dépendent d’un apport constant en dopamine, ce qui expliquerait pourquoi les traitements actuels fonctionnent et donnerait des pistes pour leur amélioration 
Fluorescence microscopy image of dopamine-producing neurons (green) in the midbrain of a mouse.
Image par ±·¾±³¦´Ç±ô²¹²õ T°ù¾±³Ù²õ³¦³ó [Fluorescence microscopy image of dopamine-producing neurons (green) in the midbrain of a mouse].
±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 17 December 2025

Une étude menée par l’Université 9IÖÆ×÷³§Ãâ·Ñ remet en cause une théorie largement acceptée sur le rôle de la dopamine dans la régulation des mouvements et pourrait transformer l’approche thérapeutique de la maladie de Parkinson. 

L’étude, publiée dans , montre que la dopamine ne détermine pas la vitesse et la force de chaque mouvement, contrairement à ce que l’on croyait jusqu’ici, mais qu’elle agit plutôt comme un système de soutien fondamental qui rend un mouvement possible. 

« Nos résultats laissent entendre qu’il faut revoir le rôle de la dopamine dans le contrôle moteur, indique l’auteur en chef de l’étude, ±·¾±³¦´Ç±ô²¹²õ T°ù¾±³Ù²õ³¦³ó, professeur adjoint au Département de psychiatrie de l’Université 9IÖÆ×÷³§Ãâ·Ñ et chercheur au Centre de recherche Douglas. Pour améliorer la mobilité, il pourrait suffire de rétablir un niveau normal de dopamine, ce qui simplifierait notre approche thérapeutique de la maladie de Parkinson. » 

Nous savons que la dopamine joue un rôle dans la vigueur motrice, c’est-à-dire la capacité de se mouvoir avec force et rapidité. Chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson, la dégénérescence des neurones dopaminergiques se traduit par un ralentissement moteur, des tremblements et des problèmes d’équilibre. 

Le médicament habituellement utilisé, la lévodopa, améliore la mobilité, mais on ne comprend pas bien son mode d’action. Récemment, des outils de pointe ont détecté des pics soudains de dopamine durant les mouvements, ce qui a donné à penser que ces pics détermineraient la vigueur motrice. 

Or, la nouvelle étude propose une autre interprétation. 

« La dopamine ne jouerait pas le rôle d’un accélérateur qui régule la vitesse du mouvement, mais plutôt celui d’une huile moteur : essentielle au fonctionnement du système, elle ne dicterait pas la rapidité de chaque geste », explique ±·¾±³¦´Ç±ô²¹²õ T°ù¾±³Ù²õ³¦³ó. 

Mesure de la dopamine en temps réel 

L’équipe de recherche a mesuré l’activité cérébrale chez des souris pendant qu’elles appuyaient sur un levier lesté, tout en activant ou en inhibant les neurones dopaminergiques à l’aide d’une technique optogénétique. 

Si les pics soudains de dopamine avaient effectivement régulé la vigueur motrice, les mouvements auraient accéléré ou ralenti au moment précis du changement du niveau de dopamine. Or, les manipulations n’ont produit aucun effet. L’équipe a constaté que la lévodopa produisait des effets en augmentant le niveau de base de dopamine dans le cerveau et non en rétablissant les pics soudains. 

Une cible thérapeutique plus précise 

, et ce nombre pourrait plus que doubler d’ici 2050 en raison du vieillissement de la population. 

Les auteurs de l’étude soulignent qu’une meilleure compréhension du mécanisme d’action de la lévodopa ouvre la voie à de nouvelles approches thérapeutiques visant le maintien de niveaux de base de dopamine. 

Cette avancée invite également à la réévaluation de certains traitements plus anciens. Les agonistes des récepteurs de la dopamine semblaient prometteurs, mais ils entraînaient des effets secondaires en raison de leur effet trop généralisé dans le cerveau. Les scientifiques ont maintenant des pistes à explorer pour concevoir des versions plus sécuritaires de ces traitements. 

³¢â€™Ã©t³Ü»å±ðÌý

³¢â€™a°ù³Ù¾±³¦±ô±ðÌý«  », par Haixin Liu, ±·¾±³¦´Ç±ô²¹²õ T°ù¾±³Ù²õ³¦³ó et coll., a été publié dans Nature Neuroscience. 

Cette recherche a été financée par le Fonds d’excellence en recherche Apogée Canada, par l’entremise du programme Cerveau en santé, vie en santé de l’Université 9IÖÆ×÷³§Ãâ·Ñ, et par le Fonds de recherche du Québec. 

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