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Une équipe de l’Université 9IÖÆ×÷³§Ãâ·Ñ découvre le premier fossile de libellule de l’ère des dinosaures au Canada

Cette découverte permet de combler un vide de 30 millions d’années dans l’évolution des libellules
Image par Alex Anderson.
±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 14 August 2025

Pour la première fois dans l’histoire de la paléontologie canadienne, un fossile d’aile de libellule remontant au Crétacé a été découvert dans le parc provincial Dinosaur, en Alberta. Premier fossile connu de libellule de l’ère des dinosaures extrait des roches canadiennes, il a été identifié comme appartenant à une nouvelle espèce. Cette découverte, fruit du travail de chercheurs de l’Université 9IÖÆ×÷³§Ãâ·Ñ, a permis de combler un vide de 30 millions d’années dans l’évolution des libellules.

Le fossile a été découvert en 2023 par une personne étudiante au premier cycle de l’Université 9IÖÆ×÷³§Ãâ·Ñ lors d’un cours de paléontologie des vertébrés sur le terrain dirigé par le professeur Hans Larsson.

« Nous étions en train d’explorer une zone où nous avions trouvé de nombreux fossiles de feuilles en cassant des roches », indique André Mueller, auteur principal de l’étude et étudiant à la maîtrise au laboratoire du professeur Larsson au Département de biologie de l’Université 9IÖÆ×÷³§Ãâ·Ñ. « Lorsqu’une partie de l’aile a été mise au jour, nous avons été surpris; on ne s’attendait pas à dénicher des insectes à cet endroit. »

L’équipe a baptisé cette nouvelle espèce Cordualadensa acorni et l’a même classée dans une nouvelle famille, °ä´Ç°ù»å³Ü²¹±ô²¹»å±ð²Ô²õ¾±»åæ, compte tenu de ses caractéristiques remarquables et de son anatomie unique. L’épithète acorni a été choisie en l’honneur de John Acorn, chargé d’enseignement à l’Université de l’Alberta et naturaliste renommé qui a fait la promotion de l’histoire naturelle de l’Alberta pendant des décennies, notamment dans le cadre de l’émission télévisée Acorn, the Nature Nut.

« C’est la première libellule de l’ère des dinosaures jamais trouvée au Canada », précise André Mueller. « Sa taille correspond environ à celle d’une main humaine, et bien que petite, cette libellule aurait joué un rôle important dans l’écosystème du Crétacé, constituant sans aucun doute une collation savoureuse pour les raptors. »

Le fossile a été découvert dans la formation du parc Dinosaur, vieille de 75 millions d’années et mondialement connue pour la richesse et la diversité de ses ossements de dinosaures. Cela dit, cette formation n’avait restitué pratiquement aucun fossile d’insecte jusqu’à présent. Le seul qui y avait été localisé était un puceron microscopique emprisonné dans de l’ambre.

« Cette découverte double non seulement nos connaissances sur les insectes du parc, mais également met au jour une méthode de conservation des fossiles totalement inédite dans la région : l’impression », note Alexandre Demers-Potvin, ancien doctorant du professeur Larsson et aujourd’hui boursier postdoctoral au Département de génie biologique de l’Université 9IÖÆ×÷³§Ãâ·Ñ. « Depuis, nous avons trouvé d’autres fossiles d’insectes en élargissant nos zones de recherche et en modifiant nos façons de faire. La diversité de la faune entomologique à cette époque était probablement beaucoup plus riche que nous le pensions. »

Ce nouveau fossile explique un énorme vide de 30 millions d’années dans l’évolution. Il s’agit du premier représentant nord-américain connu d’un grand groupe de libellules appelé Cavilabiata. « L’anatomie de l’aile nous indique que cette espèce était adaptée au vol plané, une caractéristique associée aux libellules migratrices actuelles et possiblement la clé de leur survie », suggère le professeur Larsson. « Ce spécimen nous donne également une idée de la vie au Canada il y a 75 millions d’années, et ajoute une nouvelle pièce importante au puzzle écologique de l’un des sites les plus féconds en fossiles de dinosaures au monde. »

Les résultats de l’étude ont été publiés dans le . Le fossile et sa reconstitution artistique, réalisée par Alex Anderson, étudiant au premier cycle à l’Université 9IÖÆ×÷³§Ãâ·Ñ, offrent un premier aperçu de ce à quoi pouvaient ressembler les libellules canadiennes anciennes qui volaient parmi les dinosaures.

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³¢â€™Ã©t³Ü»å±ð , par André S. Mueller, Alexandre V. Demers-Potvin et Hans C.E. Larsson, a été publiée dans le Canadian Journal of Earth Sciences.Ìý

Les travaux sur le terrain ont été financés par une subvention à la découverte du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (RGPIN/04370-2022) accordée au professeur Larsson. Cette recherche a été rendue possible grâce à l’infrastructure du Système d’observation de la Terre adaptable, financée par le gouvernement du Québec, l’Université 9IÖÆ×÷³§Ãâ·Ñ et la Fondation canadienne pour l’innovation (projet 36146).

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