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Des bactéries signaleraient la présence de toxines produites par les algues bleu-vert, a constaté une équipe de recherche de 9IÖÆ×÷³§Ãâ·Ñ

Leur présence pourrait indiquer la nécessité d’évaluer la qualité de l’eau
Blue-green algae bloom on a mountain lake
Image par Lara Jansen.
±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 3 November 2025

Une équipe de recherche de l’Université 9IÖÆ×÷³§Ãâ·Ñ a constaté que certaines bactéries pouvaient indiquer si les fleurs d’eau d’algues bleu-vert (les cyanobactéries) sont toxiques – et servir de système d’alerte précoce quant à la dangerosité de l’eau. Selon des recherches antérieures menées à 9IÖÆ×÷³§Ãâ·Ñ, les éclosions d’algues bleu-vert sont de plus en plus fréquentes en raison des changements climatiques. Ces algues peuvent produire divers contaminants – les cyanotoxines – qui présentent de graves risques pour la santé des humains et des animaux domestiques, ainsi que de la faune et de la flore.

Menée par Ìý²¹³ÜÌý du professeur ´³±ð²õ²õ±ðÌý³§³ó²¹±è¾±°ù´ÇÌý(Département de microbiologie et d’immunologie), l’étude montre que les populations de bactérioplanctons évoluent proportionnellement à la flore bactérienne pendant une éclosion. ³¢²¹°ù²¹Ìý´³²¹²Ô²õ±ð²Ô a mené cette recherche à l’Université 9IÖÆ×÷³§Ãâ·Ñ dans le cadre de son doctorat et d’un programme d’échange avec l’Université d’État de Portland.

Parmi les populations que la recherche a mises au jour, dont celles connues pour leur capacité à dégrader les cyanotoxines, certaines étaient systématiquement plus abondantes lors des éclosions de cyanobactéries. Ainsi, les changements dans ces populations bactériennes signaleraient la nécessité de procéder à des tests pour déterminer si l’eau d’un lac est dangereuse.

Une méthode cohérente et abordable 

Pour identifier les types de bactéries présentes dans le lac, l’équipe a recueilli des échantillons d’eau et comparé les séquences d’ADN de la population bactérienne aquatique (le bactérioplancton) avec celles d’une base de données.

« Comme les sites sont souvent éloignés des grands centres urbains, il est important de trouver des outils qui permettent de colliger des données à moindres frais. Et l’échantillonnage des bactéries est relativement abordable, parce que les coûts du séquençage de l’ADN ont beaucoup baissé », explique la doctorante.

Les tests menés par l’équipe ont également permis de constater que la microcystine – la cyanotoxine la plus courante dans ces lacs – est présente pendant la période d’éclosion. Ainsi, cette bactérie serait probablement un signe avant-coureur de la présence de toxines.

Des écosystèmes différents, des résultats identiques 

Contrairement aux études précédentes axées sur des lacs similaires, la présente recherche visait à comparer deux lacs des monts Cascade écologiquement distincts et présentant des niveaux de nutriments différents. Or, les résultats ont indiqué que les communautés bactériennes reflètent la toxicité des éclosions dans tous les écosystèmes.

« Ces lacs de montagne sont très prisés et se trouvent à proximité des principales sources d’eau potable, précise Lara Jansen. Les microcystines ne se dégradent pas rapidement, et posent ainsi un risque de migration vers l’aval. »

Les méthodes actuelles de détection des toxines sont coûteuses et nécessitent la réalisation de tests durant toute la période d’éclosion. Plus efficace, l’approche que propose Lara Jansen permettrait de savoir quand recourir à ces méthodes.

Sécurité publique : la communication, c’est la clé

La chercheuse a constaté que les communications de la santé publique ont peu d’incidence, même lorsque des tests signalent la présence d’algues bleu-vert toxiques.

« Les gens continuent à monter en bateau lorsque des avis sont en vigueur, et l’aérosolisation de l’eau propulse des toxines dans l’air, s’inquiète-t-elle. J’ai dû décourager moi-même des gens d’aller sur le lac. Les agences gouvernementales font de leur mieux, mais le personnel est limité.Ìý»

Une meilleure compréhension de la réaction des bactéries aux éclosions pourrait améliorer la communication des risques et l’efficacité des interventions, conclut ³¢²¹°ù²¹Ìý´³²¹²Ô²õ±ð²Ô.

³¢'é³Ù³Ü»å±ð

L’article «  », par ³¢²¹°ù²¹Ìý´³²¹²Ô²õ±ð²Ô, Nicolas Tromas, Angela Strecker et ´³±ð²õ²õ±ðÌý³§³ó²¹±è¾±°ù´Ç, a été publié en novembre 2025 dans la revue ±á²¹°ù³¾´Ú³Ü±ôÌý´¡±ô²µ²¹±ð.Ìý

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