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Foire aux questions : recherche sur les singes

Les singes, plus particulièrement les macaques et les ouistitis, font partie des animaux employés au Neuro à des fins de recherche biomédicale et de recherche axée sur la découverte. Vous trouverez ci-dessous les réponses à des questions fréquentes sur l’utilisation des singes en recherche et sur les bienfaits de ces recherches sur la santé humaine et animale.

Pourquoi utilise-t-on des singes pour la recherche en neurologie?

  • On recourt aux singes seulement lorsqu’aucun autre modèle animal ne convient au projet de recherche.
  • Les singes sont plus proches des humains que les autres modèles animaux couramment utilisĂ©s en recherche, comme les rongeurs, les poissons ou les drosophiles. L’ADN des humains et celui des singes sont identiques Ă  93 %. Le cerveau des singes ressemble plus Ă  celui des humains, tant dans sa structure que dans son fonctionnement. Les ressemblances fonctionnelles, structurelles et comportementales entre les singes et les humains Ă©tant complĂ©mentaires, les singes sont les meilleurs modèles translationnels pour l’avancĂ©e de la recherche sur le cerveau humain, sur son Ă©volution et sur les troubles neurologiques.
  • Les singes manifestent une grande variĂ©tĂ© de comportements sociaux complexes, similaires Ă  ceux des humains, ce qui permet l’étude des fonctions cognitives.

Quels types de recherches sont réalisées sur ces animaux?

En laboratoire, on étudie le fonctionnement du cerveau et les effets des maladies sur le cerveau. Les chercheurs et chercheuses s’intéressent à la perception visuelle des singes, à leur capacité de réflexion, à leur mémoire, à leurs mouvements et à leurs interactions avec leurs semblables.

Par exemple :

  • On utilise les macaques pour Ă©tudier la base neuronale des fonctions cognitives supĂ©rieures, comme la vision, la rĂ©flexion et la mĂ©moire. Ils sont plus proches des humains sur le plan Ă©volutif que les ouistitis et ils vivent dans de grandes sociĂ©tĂ©s hiĂ©rarchisĂ©es oĂą l’on observe des comportements semblables Ă  des comportements qu’on retrouve dans les sociĂ©tĂ©s humaines, comme les alliances, la vengeance et les agressions redirigĂ©es. Ce type de recherche aide les scientifiques Ă  comprendre le fonctionnement du cerveau et fournit des informations prĂ©cieuses sur des troubles comme la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson et l’autisme.
  • Les ouistitis sont très sociaux. Ils vivent dans des groupes familiaux stables. Les membres d’une famille partagent les tâches parentales, comportement rare chez les animaux, mais courant chez les humains. Ces animaux sont particulièrement utiles pour la recherche sur des troubles comme l’autisme, qui influent sur le comportement social.

Pourquoi les singes sont-ils indispensables pour ce genre d’études?

  • Pour mieux comprendre le cerveau humain, les scientifiques doivent Ă©tudier des animaux dont le cerveau fonctionne de façon comparable au nĂ´tre. Par exemple, les humains se fient surtout Ă  leur vision, tandis que les rongeurs utilisent essentiellement le toucher et l’odorat. Ces diffĂ©rences influent sur la manière dont le cerveau traite les informations provenant du milieu.
  • Les singes et les humains mĂ©tabolisent les mĂ©dicaments diffĂ©remment des autres espèces animales. Les recherches effectuĂ©es sur les singes aident les chercheurs Ă  dĂ©terminer les doses de mĂ©dicaments Ă  administrer pour un traitement efficace et sans danger pour l’humain, ce qui limite le risque d’effets secondaires.

Quelles méthodes sans animaux les scientifiques utilisent-ils?

Les chercheurs emploient de nombreuses autres techniques pour étudier le cerveau, notamment les suivantes :

  • OrganoĂŻdes cĂ©rĂ©braux (créés Ă  partir de cellules humaines)
  • Modèles informatiques (p. ex. laboratoire du professeur Misic : )
  • Tests non effractifs sur des sujets volontaires
    • QuĂ©bec 1 000 familles ()
    • NEUROBANQUE MontrĂ©al-Paris ()
  • Outils d’intelligence artificielle pour la recherche de schĂ©mas de maladie
  • Échantillons biologiques humains
    • La Biobanque du Neuro recueille des Ă©chantillons biologiques et des donnĂ©es cliniques sur des personnes atteintes de troubles neurologiques et sur des sujets en santĂ©. Les chercheurs du monde entier la consultent pour la mise au point de traitements et l’étude de maladies, notamment les suivantes :
      • SclĂ©rose latĂ©rale amyotrophique (SLA ou maladie de Lou Gehrig)
        • CAPTURE SLA :
      • SclĂ©rose en plaques (SP)
        • DEMySTIFI
      • Maladie de Parkinson
        • RĂ©seau Parkinson Canadien Ouvert :
      • Autisme et dĂ©ficiences intellectuelles
      • Un grand nombre de troubles neurologiques et neuromusculaires rares
  • Études gĂ©nĂ©tiques sur des Ă©chantillons humains (Biobanque du Neuro : /neuro/fr/recherche/biobanque-ouverte)

On a recours à la recherche sur les animaux que lorsque les autres méthodes ne permettent pas de répondre à des questions importantes.

À quelles règles d’éthique ce type de recherche est-il soumis?

  • Au Canada, la recherche sur les animaux est rĂ©gie par le Conseil canadien de protection des animaux (CCPA). Les mĂŞmes normes Ă©thiques Ă©levĂ©es s’appliquent Ă  toutes les espèces. Le CCPA veille Ă  ce que les animaux utilisĂ©s en recherche, en enseignement et dans des essais reçoivent les meilleurs soins possible et que leur emploi soit limitĂ© aux situations strictement nĂ©cessaires. Pour ce faire, elle procède Ă  des Ă©valuations, dĂ©livre une certification et Ă©tablit des normes.
  • Ă€ l’UniversitĂ© 9IÖĆ×÷ł§Ăâ·Ń et au Neuro, la surveillance est assurĂ©e par le Bureau de dĂ©ontologie animale, qui fait partie du Vice-rectorat Ă  la recherche et Ă  l’innovation, et par les comitĂ©s locaux de protection des animaux, qui sont composĂ©s de scientifiques, de vĂ©tĂ©rinaires, d’animaliers et de membres du public.
  • Des règles Ă©thiques rigoureuses doivent ĂŞtre suivies, soit les :
    1. Remplacement – recours à d’autres méthodes (modèles informatiques, cultures cellulaires, organoïdes, etc.) plutôt qu’à l’utilisation des animaux dans la mesure du possible. Lorsqu’il faut obligatoirement faire appel à des animaux, on peut d’abord commencer par utiliser des invertébrés, plutôt que des rongeurs ou des singes.
    2. ¸éĂ©»ĺłÜł¦łŮľ±´Ç˛Ô – utilisation du moins d’animaux possible pour l’obtention de rĂ©sultats fiables
    3. Raffinement – amélioration des techniques dans le but de limiter la douleur et d’améliorer le bien-être animal
  • L’évaluation par les pairs effectuĂ©e par l’entremise des organismes subventionnaires contribue Ă  confirmer la nĂ©cessitĂ© des Ă©tudes sur les animaux et leur bien-fondĂ© scientifique.
  • Les chercheurs doivent suivre une formation approfondie avant de travailler avec des animaux, et le bien-ĂŞtre de chaque animal est Ă©valuĂ© quotidiennement par des vĂ©tĂ©rinaires expĂ©rimentĂ©s et qualifiĂ©s. Les plans de recherche sont rĂ©visĂ©s chaque annĂ©e, et le respect des procĂ©dures approuvĂ©es est vĂ©rifiĂ© par un processus de surveillance de la recherche. On emploie l’apprentissage par renforcement positif (par exemple, en encourageant le comportement attendu Ă  l’aide de rĂ©compenses, comme des friandises, ou par des mots gentils) pour assurer le bien-ĂŞtre des animaux, rĂ©duire leur niveau de stress et Ă©tablir une relation positive avec eux.

ComplĂ©ment d’information : Travail avec des animaux | Recherche et innovation – UniversitĂ© 9IÖĆ×÷ł§Ăâ·Ń

La recherche sur des primates non humains est-elle régie par des mécanismes de surveillance particuliers?

Les mêmes normes éthiques élevées s’appliquent à toutes les espèces.

Cliquez ici pour vous renseigner sur les règles d’éthique suivies en recherche sur les animaux au Canada.

Quels sont les bienfaits sur la santé humaine de la recherche sur les animaux?

  • La recherche sur les animaux a contribuĂ© Ă  la mise au point de nombreux traitements dont nous bĂ©nĂ©ficions aujourd’hui.
  • Voici quelques exemples :
    • DĂ©couvert en partie grâce Ă  la recherche sur les animaux, le vaccin contre la poliomyĂ©lite a sauvĂ© des millions de vies.
    • Les vaccins contre la COVID-19 ont Ă©tĂ© testĂ©s sur les animaux avant d’être administrĂ©s Ă  des humains.
    • La stimulation cĂ©rĂ©brale profonde utilisĂ©e pour traiter les tremblements chez les patients atteints de la maladie de Parkinson et amĂ©liorer leur vie quotidienne a d’abord Ă©tĂ© mise Ă  l’essai et validĂ©e chez les singes.
    • Les protocoles de rĂ©adaptation visuelle après un accident vasculaire cĂ©rĂ©bral ou une lĂ©sion cĂ©rĂ©brale ont Ă©tĂ© Ă©tablis d’après des Ă©tudes menĂ©es sur des singes.
    • La recherche sur les singes a Ă©galement rendu possible la crĂ©ation d’interfaces cerveau-machine, qui aident les personnes paralysĂ©es Ă  commander des appareils par la pensĂ©e, comme des membres robotisĂ©s. Ce type de recherche a rĂ©volutionnĂ© la capacitĂ© Ă  donner de l’autonomie aux personnes paralysĂ©es.
    • Des scientifiques ont mis au point des interfaces cerveau-machine qui redonnent l’usage de la parole aux personnes atteintes de troubles neurologiques, comme la SLA, et leur permettent de tenir des conversations en temps rĂ©el (source).

Sans ce type de recherche, de nombreux traitements et médicaments vitaux n’existeraient pas.

La recherche sur les animaux permettra-t-elle de mieux comprendre le fonctionnement du cerveau et de mettre au point des traitements pour les troubles neurologiques?

  • Les scientifiques doivent savoir comment fonctionne le cerveau et ce qui cause les troubles cĂ©rĂ©braux pour trouver des traitements ou des interventions qui amĂ©liorent la vie des patients. La recherche fondamentale nous aide Ă  comprendre les mĂ©canismes et le fonctionnement du cerveau, par exemple la façon dont les cellules et les rĂ©gions cĂ©rĂ©brales communiquent entre elles, ou la manière dont nous traitons les signaux sociaux. Ainsi, nous comprenons mieux les effets de la maladie sur ces mĂ©canismes ou les diffĂ©rences entre les fonctions cĂ©rĂ©brales d’une personne Ă  l’autre. Sans une comprĂ©hension du mode de communication des cellules du cerveau, du fonctionnement des circuits neuronaux ou des causes des troubles neurologiques, il est impossible de mettre au point des interventions ciblĂ©es, efficaces et sĂ»res.
  • Les recherches menĂ©es sur des singes au Neuro sont appelĂ©es Ă  contribuer Ă  de grandes avancĂ©es pour le traitement de nombreuses maladies et troubles neurologiques, notamment la maladie de Parkinson et les troubles du spectre de l’autisme.

La recherche sur les animaux présente-t-elle des avantages pour la santé animale également?

  • Oui. Comme les humains et les animaux partagent de nombreuses caractĂ©ristiques biologiques, l’expĂ©rimentation animale a permis des avancĂ©es mĂ©dicales pour les animaux de compagnie, les animaux d’élevage et mĂŞme les espèces menacĂ©es. Bon nombre des vaccins, de mĂ©dicaments et de procĂ©dures chirurgicales utilisĂ©s aujourd’hui en mĂ©decine vĂ©tĂ©rinaire ont Ă©tĂ© mis au point ou perfectionnĂ©s grâce Ă  la recherche sur les animaux.
  • Par exemple, les vaccins contre la rage, les traitements prĂ©ventifs contre le ver du cĹ“ur et les ˛ą˛Ô˛ą±ô˛µĂ©˛őľ±±çłÜ±đ˛ő pour animaux ont tous Ă©tĂ© mis au point grâce Ă  l’expĂ©rimentation animale.
  • La recherche sur les animaux a contribuĂ© Ă  une meilleure comprĂ©hension des menaces pesant sur les espèces en danger, Ă  une amĂ©lioration des programmes d’élevage et Ă  une meilleure gestion de la santĂ© de la faune sauvage, dans une optique de conservation.

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Le Neuro (L'Institut-HĂ´pital neurologiqueĚýde MontrĂ©al) - un institut de recherche et d’enseignement bilingue de 9IÖĆ×÷ł§Ăâ·Ń, qui offre des soins de haut calibre aux patients - est la pierre angulaire de la Mission en neurosciences du Centre universitaire de santĂ© 9IÖĆ×÷ł§Ăâ·Ń. Nous sommes fiers d’être une institution Killam, soutenue par les fiducies Killam.

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