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La gravité des acouphènes serait liée à l’humeur, au sommeil et à certains traits de personnalité

Une équipe de recherche a mis au point un modèle permettant de cibler les personnes susceptibles d’être très incommodées par cette affection pour les orienter rapidement vers l’aide nécessaire
±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 20 August 2025

Une nouvelle étude révèle que la gravité des acouphènes dépendrait de l’humeur, de la qualité du sommeil et même de certains traits de personnalité.

Les acouphènes sont des sifflements ou des bourdonnements persistants dans les oreilles, qui touchent environ 14 % des adultes dans le monde. Ils sont liés à la perte auditive, et leurs effets diffèrent d’une personne à l’autre.

Afin de mieux comprendre leurs répercussions, une équipe de recherche de l’Université 9IÖÆ×÷³§Ãâ·Ñ a mis au point un modèle prédictif, en collaboration avec des collègues de l’Institut Pasteur à Paris.

« Certaines personnes ne sont pas dérangées du tout par les acouphènes, tandis que pour d’autres, ils représentent un handicap important. Ce modèle permet de prévoir les symptômes qui sont susceptibles de s’aggraver, et rend possible une intervention précoce », explique Etienne Vachon-Presseau, auteur en chef, membre du Centre Alan-Edwards de recherche sur la douleur de l’Université 9IÖÆ×÷³§Ãâ·Ñ et professeur agrégé à la Faculté de médecine dentaire et des sciences de la santé orale.

Pour réaliser , publiée dans Nature Communications, l’équipe a analysé des données sur la santé et le comportement d’environ 200 000 personnes à l’aide de modèles d’intelligence artificielle afin d’en dégager des tendances.

En utilisant le modèle sur un autre groupe de patients, l’équipe a confirmé que les principaux signes avant-coureurs d’un acouphène sévère étaient une fatigue fréquente, la difficulté à dormir des nuits complètes, une humeur maussade et un niveau élevé de névrosisme.

La perte auditive s’est avérée le facteur prédictif le plus important de l’apparition de l’affection, mais la gravité des acouphènes était plus étroitement liée à des traits psychologiques et comportementaux. Les scientifiques ont expliqué cette conclusion en soulignant que, tout comme la douleur, l’acouphène est une expérience subjective.

« Les désagréments causés par cette sensation auditive dépendent donc de ce qui se passe à l’intérieur de l’organisme, mais aussi de la façon dont le cerveau traite cette sensation et y réagit, ce qui est en partie déterminé par des facteurs personnels », ajoute le Pr Vachon-Presseau.

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L’article « », par Lise Hobeika, Etienne Vachon-Presseau et coll., a été publié dans Nature Communications.

³¢â€™Ã©t³Ü»å±ð a été financée par le programme Actions Marie Sklodowska-Curie et le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada.

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