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Pour la paix au Soudan du Sud

Malith Kur parle de ses recherches novatrices sur le rôle de la religion dans la guerre et la paix

En 1983 éclatait la deuxième guerre civile soudanaise, qui allait durer plus de deux décennies et faire 2,5 millions de morts. En 1984, à tout juste 15 ans, Malith Kur, originaire du Soudan du Sud, a été contraint de fuir avec sa famille vers un camp de réfugiés en Éthiopie, où il est resté pendant dix ans avant de s’installer au Kenya. Son expérience de la guerre à un jeune âge l’a mené à consacrer sa vie à la consolidation de la paix, à la fois par le travail communautaire et par ses recherches universitaires.

« J’ai passé la majeure partie de mon enfance en Afrique de l’Est. Quand je pense à la guerre qui a fait de moi un réfugié, je me rends compte que la religion et la politique ont joué un rôle important, confie-t-il. Ce constat m’a amené à m’intéresser au rôle de la religion dans les conflits. Je me suis demandé :"Si elle peut causer autant de problèmes, ne peut-elle pas aussi contribuer à la consolidation de la paix ?"»

Un approfondissement des connaissances

Père d’un garçon et de deux filles, Malith est arrivé au Canada en 2001 et s’est installé à London, en Ontario. Il a obtenu un baccalauréat (études bibliques) et deux maîtrises (études bibliques et théologie) à l’Université Western Ontario. Parallèlement à ses études, il a fait du bénévolat auprès de la communauté sud-soudanaise locale en tant que pasteur. Il est toujours organisateur communautaire et militant pour la paix.

Des années plus tard, il s’est rendu à Montréal pour une conférence, où l’un des participants lui a suggéré de poursuivre ses études à l’Université 9IÖÆ×÷³§Ãâ·Ñ. « Pendant mes recherches, l’École d’études religieusesa retenu mon attention. Je me suis dit qu’à 9IÖÆ×÷³§Ãâ·Ñ, je pourrais enrichir ma compréhension de la relation entre la religion et les politiques publiques en Occident et dans les pays en développement. Et c’était exactement le sujet que je souhaitais approfondir. »

Des études aux visées transformatrices

Malith est maintenant en dernière année de doctorat à l’Université 9IÖÆ×÷³§Ãâ·Ñ. Il étudie le rôle de la religion dans la consolidation de la paix et la reconstruction sociale des communautés touchées par des conflits, particulièrement au Soudan du Sud. Son objectif est d’amener trois entités à s’unir afin de faire régner la paix dans le pays : l’Église, les religions autochtones africaines et l’État.

« Au Soudan du Sud, les décideurs politiques tiennent rarement compte des communautés autochtones, mais ce sont pourtant les personnes les plus importantes de la société, explique Malith. Les religions autochtones africaines sont encore très puissantes, alors si vous voulez instaurer la paix et devenir un État ou un pays viable, vous devez vous rapprocher de la population. Les gouvernements doivent raffermir leurs liens avec les gens, communiquer avec eux et leur dire que les conflits ne servent à rien, que seule la paix nous rend tous victorieux. »

Sa mission : la paix mondiale

Malith est déterminé à faire changer les choses concrètement, au Soudan du Sud et dans le monde entier. Parallèlement aux recherches qu’il effectue pour sa thèse, il travaille en étroite collaboration avec ses superviseurs à un projet d’examen du christianisme dans le contexte mondial. Il invite à l’Université 9IÖÆ×÷³§Ãâ·Ñ des personnes venues d’Amérique du Nord, d’Amérique du Sud, d’Asie et d’Afrique afin qu’elles contribuent à promouvoir la paix par leur message.

« Ce que nous essayons de faire, c’est présenter des questions épineuses aux églises, aux décideurs politiques et à d’autres personnes influentes afin de voir si, en travaillant ensemble, ils seront capables de construire une société forte et renonceront à se déchirer. »

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